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LA CUISINE DES GAZELLES
NOUVELLE :Sabine Icon_minitimeJeu 10 Déc - 17:52 par katia
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LA CUISINE DES GAZELLES

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Commentaires: 1
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 NOUVELLE :Sabine

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AuteurMessage
katia
Admin
katia


Messages : 15168
Date d'inscription : 30/06/2009
Age : 55
Localisation : Hérault

NOUVELLE :Sabine Empty
MessageSujet: NOUVELLE :Sabine   NOUVELLE :Sabine Icon_minitimeMar 18 Jan - 8:10

Sabine
de Jean-Claude Chambon

Ma chère Jacqueline,

Merci pour ta carte. Je vois que tu profites bien de ton séjour sur la côte d'Azur et je m'en réjouis: tu vas revenir noir comme un pruneau.
Je t'écris pour te raconter ma journée. Non, ne replie pas ma lettre, ce n'est pas une journée ordinaire (routine et ennui). Moi aussi j'ai pris quelques jours de congé, et aujourd'hui… tiens! Lis comme si c'était un petit roman.
En fin de matinée, je sortais de la superette sur le parking éclaboussé de lumière et me hâtais vers l'ombre protectrice d'un tilleul pour mettre mes lunettes de soleil. Un homme était là, adossé au tronc et qui me regardait en souriant. "Encore un que je vais être obligée de remettre à sa place", me dis-je, mais tout en fouillant dans mon sac à main, curieusement, je levai la tête pour dévisager l'importun. Il me souriait toujours et m'adressa la parole:
- Je ne me risquerai pas à t'aider, chère Sabine, ce doit être un fouillis invraisemblable, comme dans tous les sacs des jolies femmes!
Comment connaissait-il mon prénom, celui-là? Je l'examinai des pieds à la tête: mocassins, jean moulant, chemisette ouvert sur un torse glabre et bronzé, visage…visage…qui me rappelait quelqu'un, … "
- Allons, un petit effort, mais je serais en droit d'être vexé, tu ne reconnais pas ton
vieil ami Francis avec qui tu as fait une bonne partie de ta scolarité!
C'était bien Francis, mon compagnon de jeux avec qui je courais les bois ou les bals, à qui je pouvais tout dire. Mon enfance me sautait au visage et j'éclatais de rire tandis qu'il se penchait pour m'embrasser. Il me prit par la main comme naguère et les questions se pressèrent sur nos lèvres: on a beaucoup de choses à se raconter au bout de quinze ans de séparation environ. Francis arrêta brusquement nos bavardages et me demanda :
- As-tu un mari ou un compagnon qui t'attend pour le repas de midi?
- Non.
- …des enfants?
- Non.
- …un amant?
- Oh!non!
- Bien, alors je t'invite dans une auberge de ma connaissance où nous aurons le temps de nous raconter beaucoup de choses; je ne pense pas que le paquet de nouilles que tu balances dans ton filet risque de s'abimer! Et, sans que je proteste il me fit monter dans sa voiture garée non loin de là.
Je profitai du trajet pour observer son profil: il n'avait pas tellement changé, cheveux brun clair ondulés, nez légèrement épaté et le menton toujours aussi volontaire. Il a tourné ses yeux vers moi, gris bleu les yeux, et rieurs comme s'il se moquait et m'a dit que j'étais toujours aussi jolie même avec mes cheveux raccourcis.
- Je me souviens, ils étaient très longs et tombaient jusqu'à tes reins!
- Et moi je n'ai pas oublié que tu me les tirais…
- ...mais je les caressais aussi quand je t'avais fait pleurer.
Je lui souris à ce souvenir.
Il continuait son monologue, disant que j'avais une agréable silhouette. " J'aime bien tes jambes aussi, mais il faudrait te mettre en mini pour que je m'en fasse une meilleure idée …quoique j'aie entrevu un bout de cuisse quand tu t'es assise et que je tenais la portière," et il éclata de rire. J'en avais éconduit d'autres pour beaucoup moins que cela mais, cette fois-ci je me retins de rire en lui disant seulement qu'il était un petit cochon. Sa main droite lâcha le volant et me caressa la joue. C'est ça "l'effet Francis": au temps de notre jeunesse vagabonde, il pouvait me demander de faire n'importe quoi, je râlais parfois mais toujours je m'exécutais et voilà, quinze ans après, au bout d'un quart d'heure de re-connaissance son emprise sur moi se faisait à nouveau sentir.
Nous étions sortis de la ville depuis un bon moment et nous roulions au milieu des bois quand je lui demandai où il m'emmenait. Il ralentit et se retourna vers moi.
- Aurais-tu peur, petite Sabine? Mets ta main dans la mienne, et en même temps, il me tendit la sienne largement ouverte. Nous allons faire une dînette d'amoureux, mais je te le promets, jamais je ne te violenterai …à moins que tu ne me le demandes ajouta-t-il, le visage tout plissé de rire. J'avais un peu honte de mes pensées et je glissai ma main dans la sienne qu'il avait laissée retomber sur ma cuisse, et ce contact à travers ma jupe légère ajoutait à mon trouble.
- Pardonne-moi, je suis malhabile avec les hommes. C'est pour cela que je suis encore célibataire, sans doute.
Mais nous arrivions devant une vieille maison au toit moussu; sous une treille quelques tables attendaient les clients. Une jeune fille avec un petit tablier blanc sortit à notre rencontre:
- Voulez-vous déjeuner à l'intérieur ou dehors?
- Il nous faut un coin tranquille pour amoureux, répondit Francis en me prenant par les épaules. Et comme il sentit que j'allais échapper à son bras possessif, il me glissa à l'oreille:
- Joue le jeu, petite Sabine, regarde comme ça lui fait plaisir.
La petite serveuse nous regardait en effet en souriant et avec une pointe d'envie, peut-être. Je n'allais pas les décevoir en faisant la bégueule et je me laissais aller contre Francis, d'autant que cela me donnait un étrange et trouble plaisir.
- Bien, fit la petite, alors suivez-moi, vous serez seuls et j'aurai beaucoup de plaisir à vous servir.
Elle nous emmena sous une tonnelle qui me parut être une vraie cabane en feuillage comme nous en construisions pendant nos vacances scolaires. La lumière filtrée par l'entrelacement des plantes grimpantes y créait une ombre douce et fraîche. Nous prîmes place de chaque côté d'une petite table recouverte d'une nappe à carreaux rouges et blancs où le couvert nous attendait. Francis donna un coup d'œil à la carte.
- As-tu des goûts particuliers?
Je l'assurai que j'aimais tout et il ajouta:
- Même Francis?
- Oui, bien sûr, tu vois, je ne suis pas difficile.
Mais il ne voulut pas s'avouer vaincu et enchaîna:
- Tu veux dire que tu as bon goût! Et moi qui suis un peu gourmand, je regarde ta bouche comme un joli fruit, et je rêve d'en connaître la saveur.
Je ripostai en lui disant que la "drague" n'avait aucun effet sur moi, puisque j'étais encore vieille fille.
La serveuse fit diversion en nous apportant les entrées et la bouteille de bordeaux que Francis avait commandée. Comme il restait silencieux, je lui tendis mon verre en lui disant que je n'avais pas voulu le blesser.
- Non, non, tu ne m'as pas blessé en me renvoyant sur les roses, mais j'essayais de
comprendre ta réaction. Tu m'as déclaré que tu n'avais, maintenant, aucun homme dans ta vie, mais avant, tu as eu un compagnon?
- Jamais!
- Ah! bon! Mais c'est peut-être une explication. Pose tes bras sur la table, plus loin pour que tes coudes soient juste au bord.
Etonnée, mais obéissante (l'effet Francis), j'obtempérai et mes mains arrivèrent presque au niveau de son assiette. Il me demanda de le regarder et je plongeai mon regard dans le sien; il posa alors ses mains sur mes avant-bras offerts et doucement, lentement, tendrement, du bout des doigts il caressa ma peau, remonta le long de mes bras nus jusqu'au courtes manches de mon corsage puis redescendit et ses mains enserrèrent les miennes. Mon cœur battait plus fort mais je ne voulais pas fuir son regard rivé sur moi.
- Une question, petite Sabine, est-ce que cela t'a été agréable ou non, et je sais que tu ne me mentiras pas.
- Troublant, sûrement. Agréable...? oui…une caresse est toujours bienvenue.
- Sauf que tu n'en as jamais accepté d'un homme pas plus que n'importe quelle autre expression de leur désir. Pourtant ton corps est sensible aux caresses, ton cœur aux compliments. J'en suis certain, beaucoup d'hommes t'ont désirée, mais tu t'es toujours cabrée, refusée à ce jeu de la séduction. C'est pour cela que tu te retrouves seule. Je n'en connais pas la raison profonde, toi non plus sans doute, mais je pense que tu as souvent été triste ou amère.
J'écoutais, médusée, son analyse; j'aurais voulu nier tout ce qu'il avançait mais je savais qu'il avait raison.
- Sabine, continuons notre jeu d'amoureux, pose tes mains sur mes bras et caresse-moi comme je l'ai fait avec toi. Après un moment d'hésitation, mes doigts frôlèrent sa peau, je frémis de plaisir et je sus que j'avais inconsciemment rêvé de le faire. Il prit mes mains et les porta à ses lèvres.
- Merci, petite Sabine, tu es adorable…mais il faut maintenant passer aux choses sérieuses: ce poulet nous attend!
Nous sourîmes ensemble et nous mîmes à manger. Je ne sais pas comment se termina ce repas, ce que nous avons pu dire sur notre vie, nos occupations. Je ne me rappelle que le scintillement des verres sous les rais du soleil qui traversaient le toit de verdure, le chant d'un oiseau proche, mais je sais qu'en arrière plan de mes pensées il y avait cette caresse donnée, cette caresse reçue. J'acceptais son bras pour regagner la voiture, peut-être avais-je trop bu? Nous décidâmes de nous retrouver le lendemain, Francis viendrait me chercher à la maison en début d'après-midi (car il avait sa matinée occupée) pour aller sur les bords d'un lac au milieu des bois.
- Et n'oublie pas de mettre le plus sexy de tes maillots de bain!
Il mit son bras sur mes épaules et se pencha pour m'embrasser. Je fermai les yeux et je sentis ses lèvres se poser sur les miennes une fraction de seconde ou l'avais-je rêvé?
- Cela, c'est un tout petit baiser slave, si tu es sage, je t'apprendrai le baiser florentin: rappelle-le moi, si j'oubliais.
Et à nouveau son rire moqueur.
Je me retrouvais sur le parking du magasin, avec mon paquet de nouilles, comme ce matin: le soleil était toujours éblouissant et j'aurais pu croire avoir fait un rêve si je n'avais eu encore le goût des lèvres de Francis sur les miennes.
J'entends d'ici ma Jacquote, "Sabine a levé un mec! Sabine a accepté une caresse et un baiser d'un homme! Sabine est amoureuse!" Tu aurais presque raison. Je ne sais pas si je suis amoureuse, mais je suis troublée et c'est la raison de ma lettre. Je sens encore le poids de son bras sur mes épaules, de ses lèvres chaudes sur les miennes, de la douceur de ses doigts sur ma peau, de son sourire railleur, de sa poitrine hâlée…
Je suis folle ce soir, je vais prendre une douche froide pour remettre un peu d'ordre dans mes pensées. Et puis, il faut que je trouve un maillot "sexy"…Il a dit qu'il aimait mes jambes! Il faudrait peut-être que je les épile et puis quelle jupe vais-je mettre?… ou un short? ...avec le débardeur que tu m'as offert? Excuse-moi, je continuerai cette lettre demain soir.
……………………………………………………………………………..
Je t'ai promis de te donner la suite de mon roman, je le fais. Et pourtant, je te l'avoue, j'attends avec impatience le moment de m'allonger sur mon lit pour penser encore et encore à cette journée, elle aussi, extraordinaire. Mais la raconter, c'est un peu la revivre, alors…
J'étais prête depuis un bon moment déjà quand j'entendis les pneus crisser sur le gravier. J'avais vérifié plusieurs fois le contenu de mon petit sac à dos et fait de nombreuses visites à la grande glace de l'armoire pour vérifier ma tenue: la jupe était-elle de bonne longueur? le débardeur pas trop échancré aux aisselles? et mon maillot "sexy" ne l'était-il pas trop? Moi, la vieille fille qui n'avait jamais été touchée par un homme, j'étais impatiente comme une jeunette à son premier rendez-vous et pourtant ce n'était pas faute de me morigéner.
Il entra, donna un rapide coup d'œil au salon et toute son attention se porta sur moi. J'avais l'impression qu'il me déshabillait du regard et cela commençait à m'agacer, quand il dit:
- C'est un plaisir de te regarder, j'ai l'impression que tu es encore plus belle qu'hier avec cette jupette à fleurs.
Il s'approcha, posa ses deux mains sur mes épaules et je pensais qu'il allait m'embrasser. Mais, non, il me fit seulement un grand sourire:
- C'est à ton tour de me faire un baiser slave, petite Sabine.
Je devais avoir l'air effaré, effrayé, car il ajouta:
- Tu sais comment faire, je t'ai montré, hier, sinon je t'inflige le supplice qui, à douze ans, te mettait en colère, rappelle toi, les "chatouilles". J'attends.
Les "chatouilles"ne me faisaient pas trop peur et même j'avais un certain plaisir à imaginer ses doigts sur mon corps, mais j'avais rêvé de ses lèvres toute la nuit, alors je m'exécutai. Vite, je posai ma bouche sur la sienne et voulus me retirer: mais sa main dans mes cheveux m'obligea à prolonger le baiser. Il s'écarta, vit mon air contrarié et me fit un sourire désarmant tout en caressant mes cheveux:
- Ne m'embrasse pas avec ton cerveau qui pèse et juge, laisse-toi aller animalement, fais moi confiance, c'était si doux!
Et à nouveau, nos lèvres s'unirent, je mis mes bras autour de son cou et, lâchant ma tête, il serra mon corps contre le sien. Quand nous nous séparâmes, il s'aperçut de mon trouble (je devais être toute rouge et mon cœur cognait à toute vitesse).
- Réjouis-toi de notre baiser et ne fais pas un péché de ce que tu qualifies déjà d'audace, alleluia !
Puis, sur un ton badin:
- Tu n'as pas oublié quelque chose pour te protéger des coups de soleil, ni la serviette, ni le bonnet de bain?
- J'ai tout cela et aussi une thermos de jus d'orange pour nous rafraîchir.
Francis arrêta son véhicule sous un arbre près d'une petite plage de sable gris qui me parut bien encombrée de corps allongés et de parasols. "Laissons nos vêtements dans la voiture", proposa-t-il et donnant l'exemple, il se débarrassa de sa chemise et de son pantalon. Je l'imitai et me retouvai dénudée, avec juste mon mini-slip orange et rouge et le haut assorti. Son regard intéressé faisait l'aller-retour de ma tête à mes pieds.
- Ne regarde pas comme cela ma peau blanche, ça me gêne, et beaucoup de gens vont le remarquer, alors que toi tu es magnifiquement bronzé.
- Ne t'inquiète pas, tu as un corps de déesse; en cacher ainsi une partie me paraît être une hérésie bien que ton maillot te rende encore plus…excitante, railla-t-il. Allons, donne-moi la main et viens.
"Tu as pensé à la boisson, et moi, au confort", et il déroula les deux nattes qu'il avait coincées sous son bras. Je m'assis et regardai autour de moi :les premiers parasols à une dizaine de mètres, quelques corps étendus aux maillots multicolores, des enfants qui couraient en criant et plus loin l'eau de la petite plage où s'ébattaient déjà quelques baigneurs. Il n'y avait aucun vent et le lac s'étendait jusqu'à sa rive boisée qui barrait l'horizon. Je sortis le flacon de produit anti-UV mais Francis s'en empara:
- J'en déteste l'odeur mais que ne ferai-je pas pour ma Sabinette. Allons! couche-toi sur le ventre.
Il se mit à étendre le produit: j'avais le visage sur mes bras repliés les yeux fermés.
- Si cela t'est agréable, ne pense qu'à ma main sur ta peau, au plaisir que tu ressens, sinon, dis-le moi, j'arrêterai.
Je ne répondis pas et suivant son conseil, je m'attachai à ne penser qu'au contact de ses mains qui glissaient sur mon dos, mes flancs - et je sentis le bout de ses doigts toucher mes seins - mes reins, mes hanches. J'étais bien, paisible, heureuse. Les bruits me semblaient venir de très loin et la natte sur laquelle j'étais allongée était une île de bien-être. De mes hanches, les doigte remontaient vers mes fesses et quand ils se glissèrent un peu sous le slip, je ne pus m'empêcher de me redresser sur un coude en disant:
- Francis, qu'est-ce que tu fais?
- Oh! Quel ton acerbe! Le tissu peut glisser, c'est de la prévention. Recouche-toi, je passe aux jambes.
- Cela, je peux le faire toute seule.
- Certes, mais je suis sûr qu'avec moi tu auras plus de plaisir.
Je ne répondis pas et me recouchai sur la natte. Ses mains remontèrent lentement le long de mes cuisses qu'il écarta insensiblement pour arriver tout en haut; je sentis la légère pression de ses doigts contre mon sexe à travers la mince étoffe. Une chaleur qui n'était pas due au soleil envahit tout mon corps: j'aurais voulu que ce moment fut éternel. La voix de Francis me sortit de cette douce torpeur:
- Eh! Sabine, tu dors? Tu peux t'asseoir maintenant. Là, écarte tes cheveux, je vais faire tes épaules et les mèches me gênent…voilà j'ai terminé la moitié de mon travail.
La position assise permettait à mon cerveau de fonctionner à nouveau:
- La moitié de ton travail?
- Je voulais dire de mon plaisir, plaisir partagé j'espère.
- Pourquoi "la moitié"? repris-je.
Il ôta ses lunettes et me fit un sourire désarmant.
- J'ai tartiné le verso de mon ondine, il reste le recto.
- Jamais! Aie pitié de moi, Francis! J'ai l'impression d'être une Marie-couche-toi-là!
Il était à genoux derrière moi et se pencha, sa joue contre la mienne.
- Sabine, ma chérie, je sais que tu es bouleversée de voir tes valeurs rigoristes ébranlées, car tu avais bâti ta vie autour d'elles. Mais je sais aussi que tu as découvert le plaisir d'un baiser, d'une caresse. Ton corps crie pour toujours plus de jouissance, ce corps abandonné trop longtemps, comme si tu avais bâti autour de lui les murs d'un couvent.
Et mon corps en effet voulait encore, et encore, du plaisir: je tournai la tête et embrassai pour accord la joue de Francis qui, imprévisible comme toujours, me dit:
_ Comme nous sommes placés en ce moment, je peux affirmer que tu as de jolis seins. Baissant la tête je m'aperçus qu'en effet mon"haut" baillait et ne cachait plus rien.
- Regarde, là-bas, la blonde, elle est topless et a de beaux nibars, mais je suis certain que les tiens soutiennent bien la comparaison, allez, enlève ce bout de soutien-gorge.
- Non! Non et non! Je ne montrerai pas mes"nibars", comme tu dis, à tout le monde.
Et, rajustant mes lunettes, je me laissais aller sur le dos (Sabine-couche-toi-là?). J'attendais, crainte et désir mêlés, et frémis quand ses mains, de mes clavicules descendirent lentement vers mes seins. J'aurais aimé qu'il glissât ses doigts sous le soutien-gorge, mais il sauta l'obstacle pour prodiguer ses caresses à mon estomac, puis au ventre où elles débordèrent légèrement sous le tissu. Les battements de mon cœur s'accélérèrent, et cette bizarre chaleur qui avait envahi mon corps l'instant d'avant descendit à nouveau, brûlante, vers mon bas-ventre tandis que Francis s'était emparé de mes cuisses qu'il pétrissait doucement, l'une après l'autre, arrêtant son mouvement contre mon sexe et je fis un effort pour ne pas gémir de plaisir.
- Rôtis bien, ma petite escalope, moi, je vais piquer une tête pour me nettoyer et je viendrai te rechercher pour ton bain, ah! ah!
Si mon corps était parfaitement immobile, mon esprit s'agitait furieusement. "En deux jours je suis devenue complètement folle. Jamais jusqu'à maintenant, je n'ai accepté un compliment masculin, et si j'imaginais l'attirance d'un garçon, je le fusillais d'un regard noir qui suffisait en général à le faire battre en retraite. Je m'étais habituée à ma condition de célibataire même si, sois franche Sabine, j'éprouvais parfois une pointe d'envie et de regret en voyant les amants de la télévision. Et hier, le hasard me fait rencontrer ce vieux copain oublié, et au nom de notre jeunesse partagée, je l'écoute, je lui souris, il m'embrasse, me caresse et mon corps s'éveille au désir et tous mes beaux principes s'écroulent. Que faire? Partir, renoncer à jamais à ce plaisir physique à peine découvert, à cette ivresse qui fait s'accélérer le cœur et brûler mon ventre? Pendant un long moment, j'ai opposé le confort de mes habitudes passées au plaisir nouveau de la chair que mon cœur encourageait, et je n'avais pas pris encore de décision quand Francis, tout dégoulinant vint mettre un terme à mon embarras en me tirant par la main.
- Viens donc, l'eau est délicieusement fraîche!
Nous courûmes en slalomant entre les corps et les parasols. Nous plongeâmes et, côte à côte, nous nous éloignâmes de la rive à petite brasse, laissant derrière nous un sillage qui déchirait la surface moirée du lac. Je me retournai, fit la planche pour me reposer mais lui continuait à nager en cercles autour de moi. Il me cria:
- Si je devais tomber amoureux d'une fille, c'est toi que je choisirais, Sa-bi-i-ne! ! !
La surprise me fit boire la tasse et d'un coup, toutes mes velléités de départ disparurent, l'eau me fut caressante et le soleil complice."Ah! Francis, c'est moi qui vais mener le jeu maintenant", et je partis vers la plage dans un crawl furieux. Quand il m'eut rejoint et tout en ramassant sa serviette, il s'étonna de ce sprint soudain.
- J'en avais assez de faire trempette.
- C'est heureux, j'allais te proposer de finir l'après-midi dans la forêt. J'ai encore plus d'une heure de libre avant d'aller voir mon client. Je vais quitter ce slip trempé et je te laisserai la voiture pour te changer. Je me tournai et retournai sur la natte en pensant: "Une heure et demie pour inverser les rôles, pour le séduire, pour aller jusqu'au bout de tes fantasmes, ma vieille Sabine!" Forte de cette décision, je me dirigeai d'un pas ferme vers la voiture. Pieds nus, mais en jean, Francis me croisa: "Je vais chercher les nattes, dépêche-toi!" Et soudain, je m'aperçus avec terreur que, si j'avais pensé à la boisson et à la serviette, j'avais complètement oublié de prendre du linge de rechange. Deux solutions: garder le maillot tout mouillé ou bien rester intégralement nue sous la jupe et le débardeur? Je souris soudain, j'avais choisi.
Après quelques minutes d'un parcours cahotant sur un mauvais sentier, Francis arrêta son véhicule près d'une minuscule clairière.
- Sais-tu encore grimper aux arbres, comme lorsque tu étais petite fille? Il me suffisait de te dire :"T'es pas cap'!" tu te lançais à l'assaut du grand chêne et tout en grimpant tu te fichais bien de me montrer ta petite culotte.
J'éclatais de rire en pensant que maintenant, même si j'escaladais un arbre, il ne pourrait pas voir ma culotte…! Je me sentais détendue, légère. J'esquissai un pas de danse en m'étirant vers le soleil qui jouait à cache-cache dans le feuillage. J'entendis derrière moi la voix moqueuse de Francis:
- Dommage que je n'ai pas mon appareil photo, tu es rayonnante! Il était derrière moi et m'enferma entre se bras.
Je sursautai.
- N'aie pas peur.
Il m'embrassa dans le cou et ses mains, remontant sous le débardeur, trouvèrent mes seins nus qu'il prit, pressa en agaçant la pointe.
- Oh! Surprise! Mais n'est-ce pas un plus doux soutien-gorge?
Je me débattis, échappai à son étreinte et courus entre les troncs, m'accrochant aux branches. Je me retournai et le vis qui s'approchait. Mon pied buta sur une racine et je tombai de tout mon long en poussant un cri. Il était déjà à genoux près de moi et me retourna sur le dos.
- Tu ne t'es pas fait mal? s'inquiéta-t-il, et voyant mes yeux remplis de larmes il voulut m'embrasser. Je détournai la tête et faussement boudeuse:
- C'est de ta faute, Francis.
- Tu t'es sauvée parce que je découvrais ce que tu n'as pas voulu montrer à tout le monde au bord de l'eau.
Et il releva mon débardeur que j'essayais en vain de rabaisser; alors il s'allongea contre moi, bloquant l'un de mes bras, glissa son bras gauche sous ma tête et se saisit de mon autre main. J'étais sa prisonnière et cessai de me défendre - sans déplaisir à vrai dire. A nouveau, sa main libre joua avec mes seins. A travers les frondaisons je distinguais de petits lacs de ciel bleu, et je ne savais plus si je rêvais les caresses de Francis ou si elles étaient réelles, si son corps était vraiment tout contre le mien. Les feuillages et le ciel disparurent quand il pencha son visage au-dessus du mien.
- Ne devais-tu pas me rappeler quelque chose, Sabinette?
- Je crois me rappeler qu'il s'agissait d'un baiser…italien.
- Plus exactement, florentin, Sabine chérie.
- Je préfère "Sabine chérie" à "Sabinette".
- Chut! Garde la bouche fermée comme pour le baiser slave, mais glisse un petit bout de langue entre tes lèvres, j'en ferai autant et…
Il n'acheva pas: ses lèvres écrasaient les miennes et nos langues se joignaient et se quittaient pour mieux se rejoindre et disparaître et se retrouver encore. Soudain, il s'écarta, libérant ma bouche et mes seins.
- Maintenant, c'est toi qui vas me caresser.
Et sans me donner le temps de répondre, il m'avait déjà retournée sur lui, ses hanches entre mes genoux. Mes doigts, effleurèrent timidement sa poitrine bronzée puis s'enhardirent et explorèrent ses flancs, ses épaules, son cou, pour enfin redessiner son visage: menton, bouche, nez, yeux qu'il gardait fermés…pour mieux savourer mes caresses? Ses mains s'étaient posées sur mes genoux et lentement remontaient sous ma jupe le long de mes cuisses; prenant l'extérieur elles arrivèrent à mes fesses nues. Il ouvrit les yeux, me sourit:
- T'as un joli p'tit cul, Sabinette chérie.
Je me penchai et le mordit à l'épaule.
- Aie! ne me dévore pas, tigresse! Et tandis que l'une de ses mains pétrissait ce "joli p'tit cul", l'autre explorait mon ventre, écartait les poils et s'emparait de mon sexe sans défense vu ma position à califourchon. Je sentais ma vulve béante sous le va-et-vient de sa paume, et mes lèvres s'ouvrir encore sous les doigts agiles qui s'enfonçaient dans la fente liquide. Je m'allongeai en gémissant sur le corps de Francis qui retira ses mains.
- J'ai voulu te donner du plaisir, petite, et je pense qu'à cette minute, tu accepterais peut-être de faire l'amour avec moi. Mais, honnêtement, cela n'est pas possible: ni toi, ni moi ne sommes protégés et profiter de ton émoi ne serait pas correcte. Demain, j'aurai quitter la ville à midi: nécessité professionnelle. Mais, le matin vers sept heures, je viendrai chez toi avec des croissants, je tournerai la poignée de la porte d'entrée et me pencherai sur toi encore endormie comme un nouveau Prince Charmant: et tout sera possible. Tu pourras aussi garder ta porte fermée à clef: dans ce cas je laisserai les croissants sur le seuil et m'en irai, en rêvant d'une autre fois. Tu vas avoir toute la soirée pour mettre d'accord ton corps et ta tête.
Je ne me rappelle plus comment s'est effectué le retour. Il m'a laissée devant la porte, sans m'embrasser pour ne pas nuire à ma réputation. Je me suis dépouillée de mes vêtements: mon pubis et mes cuisses étaient encore humides de ses caresses. J'ai fait couler un bain, et, plongée dans l'eau tiède et parfumée, j'ai revécu cette journée comme je viens de te la raconter. Comme c'est curieux, Jacqueline: hier, un baiser, un bout de caresse avaient provoqué en moi un séisme. Et ce soir, je suis détendue, physiquement et mentalement. Et pourtant mon corps n'est pas repu et attend un "encore" ou un "plus", et pourtant en pensée, j'espère et je redoute. Jacqueline, Jacqueline, demain, porte fermée ou porte ouverte? …j'ai toute la nuit pour choisir, pour "mettre d'accord mon corps et ma tête" comme dirait Francis.
……………………………………………………………………………….
J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir. Avec l'obscurité, la fraîcheur n'était pas venue. J'étais allongée, à demie-nue, et ma peau brûlante appelait les caresses de Francis. Mes jambes se pliaient, se tendaient s'écartaient, et machinalement mes doigts effleuraient mes seins et mon sexe. Et je me disais: pourquoi? Pourquoi changer un mode de vie éprouvé, aux habitudes confortables, pour un autre où ton esprit ne serait que l'esclave de ton corps? Mais aussi, pourquoi priver ton corps du plaisir que peut lui donner l'autre, comme tu l'as fait jusqu'à maintenant? Et puis ce cri qui m'a troublé quand je flottais sur l'eau immobile du lac: "si un jour je suis amoureux de quelqu'un ce sera de toi". Francis est-il amoureux de moi, et moi, est-ce que je "l'aime" ? Quand nous étions adolescents, nous nous "aimions bien": mais jamais il n'a essayé de me séduire; au bal, entre deux danses, je trouvais naturel de m'asseoir sur ses genoux et je n'étais pas jalouse de le voir flirter avec mes amies. Allons nous à nouveau jouer les rôles déchirants de Roméo et Juliette, Héloïse et Abélard ou Tristan et Iseut? Dix fois, j'ai émergé la gorge sèche et le corps moite, le cœur battant: quelle heure était-il? de quel côté vais-je tourner la clef? décide- toi, Sabine!...pour retomber dans un nouvel assoupissement.
Le jour n'était pas encore levé quand je me levai. Je pris une douche froide, enfilai une robe de chambre et mis en marche la cafetière: café frais et croissants chauds, cela fera un bon petit déjeuner. Et brusquement, je me dis:"Tu as donc choisi, Sabine, tu attends les croissants …et Francis". Alors, je suis allé débloquer la serrure, et pendant que ma Seb crachouillait, j'ai choisi dans la commode la plus légère de mes nuisettes, celle que je n'avais jamais mise à cause de sa transparence. La glace de l'armoire me renvoya l'image de ma nudité à peine voilée:" Sabine, tu joues à l'aguicheuse? Tu sais pourquoi Francis vient, et même une houppelande ne le ferait pas reculer. Alors à quoi bon?"
J'enfilai la robe de chambre et m'assit sur le lit, songeuse. "Ton corps va jouir, et puis il partira: de toutes façons, en fin de matinée, tu te retrouveras seule comme avant, et tu iras travailler dans ton centre commercial comme avant, avec les mêmes collègues et, le soir, tu allumeras ta télévision comme avant. Alors, à quoi bon?" Je me levai brusquement, allai donner un tour de clef et me recouchai, les bras en croix, les yeux fermés: j'attendais... Soudain, je crus entendre le bruit d'une voiture freinant sur le gravier. Je me levai, me précipitai vers la fenêtre du salon qui donnait sur la rue, jetai un coup d'œil par la fente du volet: c'était lui. Mon pouls s'accéléra. Il restait immobile derrière son volant. A quoi pensait-il? Allait-il repartir? Mon cœur sauta dans ma poitrine, je courus à la porte et tournai la clef pour lui permettre d'entrer. Je me retins d'ouvrir, de l'appeler et regagnai mon poste d'observation. Il descendit et referma sa portière sans la claquer… pour ne pas me réveiller? Il avait un blouson beige clair, une chemise bleu ciel au col largement ouvert, un jean et tenait un gros sac en papier, les croissants! Je voulus regagner ma chambre, mais je n'en eus pas le temps: j'entendis la porte s'ouvrir ("Les gonds ont vraiment besoin d'être graissés, pensai-je), je me retournai et me retrouvai face à face avec Francis. Un long moment, nous sommes restés comme cela, immobiles, silencieux. Par la porte grande ouverte, la chambre éclairée créait dans le salon une pénombre orangée, un peu irréelle. Au loin, un chien aboya.
Alors Francis fait un pas et pose ses mains sur mes épaules:
- Combien de fois, as-tu ouvert et fermé cette porte, Sabinette?
Je baisse la tête, sans répondre.
- Je suis aussi ému que toi, tu sais?
Il prend mon menton dans sa main, m'obligeant à le regarder.
- Tu as mal dormi et tu as des cernes sous les yeux.
Il se penche, embrasse mes paupières, et m'attire contre lui. Je me sens fondre, et cache mon visage en larmes dans son cou. Doucement il me berce, je me calme et m'écarte de lui.
- Oui, Francis, j'ai passé une très mauvaise nuit, oui, j'ai tourné la clef plusieurs fois dans les deux sens. Je pensais que tu allais venir et j'avais peur, et je craignais aussi que tu ne viennes pas et j'étais désespérée. Veux-tu que nous déjeunions tout de suite? le café est chaud.
Pour toute réponse, il fait glisser ma robe de chambre. Ses yeux pétillent et je revois l'image dénudée de "l'aguicheuse" dans la glace.
- C'est ce qu'on appelle un déshabillé? Tu es encore plus excitante.
J'ai un peu honte et croise les bras devant ma poitrine. Il se met à rire, quitte son blouson, ses chaussures, ses chaussettes.
- Accroche-toi bien à mon cou!
Passant un bras sous mes épaules et l'autre sous mes genoux, il me soulève et m'emporte jusqu'à la chambre où il me remet sur mes pieds.
- Sabine, ma chérie, ne me regarde pas avec cet air ahuri. Oui, nous allons nous allonger sur ta couche, comme écrivaient nos bons auteurs, je ne pense qu'à ça, mais avant je vais enlever ta jolie nuisette - et en un tour de main il la fit passer par-dessus ma tête- et toi tu vas me déshabiller. A vrai dire, mes mains tremblent un peu pour ouvrir sa chemise, bouton après bouton. Maintenant, il est torse nu et comme, pendant l'opération, ses mains actives m'ont habillé de caresses, je pose mes lèvres sur sa poitrine.
- Mais tu n'as pas fini!
Et comme j'hésite, il dégrafe le haut de son pantalon. Je tire le zip et fait glisser le jean de ses hanches à ses pieds, j'accroche l'élastique du slip et lui fait suivre le même chemin. Son sexe, déjà ferme se tend vers moi.
- Tu vois, il t'appelle, dit Francis d'une voix un peu rauque et pour me donner l'exemple, il enferme ma vulve dans une main et de l'autre guide la mienne. J'avais déjà vu à la télé l'appareil génital masculin et je n'ignorais pas tous les moyens que les femmes utilisent pour le satisfaire. Mes doigts se sont refermés sur cette lance de chair qu'ils pressent et parcourent au rythme de sa main entre mes cuisses et nous sentons l'un et l'autre la montée du désir. Il se baisse et prend quelque chose dans la poche du pantalon à ses pieds.
-.Tiens! Sabinette, maintenant tu vas l'habiller, et il m'aide à enfiler un préservatif sur sa hampe de chair. Doucement il me pousse vers le lit. Et nos mains, nos bras, nos lèvres exacerbent la tension de nos corps.
- Francis, j'ai peur.
- Ne crains rien, aie confiance.
Il s'est redressé, à genoux entre mes cuisses mouillées de mes sucs et de ma sueur, a relevé mes jambes. J'ai fermé les yeux et ce n'est plus ses doigts qui ouvrent mon vagin, mais autre chose, rigide et élastique à la fois, qui force le passage et progresse en moi toujours plus loin. Je m'affole, mon cœur cogne plus fort dans ma poitrine, je veux repousser Francis.
- T'ai-je fait mal?
Il se retire. Mais ce départ subit ne calme en rien mon émoi et crée en moi, paradoxalement, une sorte frustation. Alors, je l'appelle:"Francis, Francis, je t'en prie, reviens!" D'un coup il me pénètre, reste un moment immobile, puis son sexe se retire un peu, je me contracte pour l'empêcher de sortir, alors il s'enfonce à nouveau plus profondément me semble-t-il, pour reculer encore et revenir…Le mouvement de piston s'accélère, un jouissance intense envahit mon bas-ventre et je crie, je crie mon plaisir. Francis s'est abattu près de moi, essoufflé et me serre contre lui.

Il vient de partir, alors je termine ma lettre.
Bien sûr, nous avons joui encore plusieurs fois et dans des positions diverses, sous la douche même, et si tu veux, à ton retour, je te le raconterai. Puis, j'ai fait réchauffer le café et nous y avons trempé nos croissants froids.
Il ne m'a pas demandé de l'épouser, mais aurais-je accepté?
Il ne m'a pas dit qu'il était amoureux, mais l'aurais-je crû?
Il m'a promis seulement qu'il reviendrait, et je l'espère sans plus. J'ai essayé de m'imaginer dans les bras d'un homme de ma connaissance, mais cela m'a été impossible: Francis sera-t-il le seul homme de ma vie?
Il m'a appris que j'avais un corps pas seulement pour survivre ou comme support d'une tête avec les pensées qui s'y cognent, mais un corps source de plaisir par tous ses sens. Je connaissais déjà le plaisir de goûter un bon plat, d'écouter Mozart, d'admirer un coucher de soleil et de sentir l'odeur du lilas au printemps.
J'ai découvert le plaisir du toucher, celui de la caresse que l'on donne ou reçoit, plaisir de partage car il faut être au moins deux pour qu'il existe. Jacqueline, ma blonde, je voudrais que tu connaisses cela, toi aussi. Reviens vite, j'ai besoin de toi!
Je dépose un baiser sur le bout de ton nez et un autre sur ton épaule dorée.
Sabine

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